Histoire

Montpeyroux

Montpeyroux est un village situé au pied des Grands Causses calcaires et au commencement d’une plaine alluviale.

L’importance de Montpeyroux se développa grâce à sa situation au croisement de deux routes qui offrent un accès depuis la plaine vers le plateau.
Des dolmens et menhirs, découverts dans la partie nord, mettent en évidence l’existence de tribus anciennes.
Les deux principales sections du village portent des noms qui se rapportent à la période Romaine, Adicianum (La Dysse) et Amelianum (La Meillade).
Montpeyroux était situé sur une des voies pour les pèlerins allant à Compostelle.
Il était aussi sur la route du sel et sur celle des transhumances.

Montpeyroux est un village rue , les maisons ouvrant directement sur la rue et, contrairement à la plupart des villages dans la région, il était sans défense. En lieu et place sa protection était assurée par le Castellas et les fortifications sur le Rocher des Vierges, lesquels dominent le village.

Vers la fin du 17e siècle, un marché couvert (halle) fut construit au centre du village, suivi un siècle plus tard d’une horloge. Avec son église, sa mairie et sa place du marché, la Dysse devint le centre naturel de Montpeyroux.
De nombreuses maisons du village font partie du vieux Montpeyroux et datent des 17e et 18e siècles. Une caractéristique de l’architecture se voit dans les couches de tuiles formant les bords des toits (les génoises) au-dessus de la rue. Cinq rangs étaient considérés comme un maximum et indiquaient normalement que le propriétaire était aisé.
Durant plusieurs siècles, la population du village se modifia, influencée par les maladies et les guerres. L’agriculture de la région fut touchée par deux fléaux. En 1709, un hiver d’un froid intense tua les oliviers du Languedoc. Il a fallu entre vingt et trente ans pour rétablir la production d’huile en quantité. Deuxièmement, il y avait une surproduction de vin dans la région qui fit baisser les prix. Quelques propriétaires trouvèrent une solution en convertissant en eaux-de-vie l’excédent de leurs vins rouges.
Après ces difficultés, la population recommença à augmenter. Le redressement dura jusqu’à ce que se produise la contamination par le phylloxera dans les années 1870. Montpeyroux survécut aux problèmes de la première moitié du 18e siècle car l’agriculture n’était pas la seule source de revenu.
Le Roy Ladurie dans son livre « Les paysans du Languedoc » mentionne Montpeyroux comme étant un « village de producteurs d’huile et muletiers convoyeurs de rhubarbe ».
La production de vert-de-gris, dérivé de cuivre impur, était importante à Montpeyroux pendant les 18e et 19e siècles. Il était utilisé comme pigment pour teintures, probablement dans l’industrie textile qui longeait la vallée de la Lergue, et aussi pour le calfeutrage des navires, l’objet d’un négoce florissant avec l’Angleterre et la Hollande.
Une autre utilisation importante, surtout au 19e siècle, était contre les maladies de la vigne telles que le mildiou. Ce produit faisait largement partie de l’industrie domestique et était fabriqué souvent par des femmes, dans l’air confiné et malsain des caves. Il permit à quelques familles de s’enrichir.
Un mauvais coup fut porté au commerce montpeyrousien avec l’ouverture de deux routes passant à l’écart du village. Un demi siècle plus tard l’économie de base qui était le vin bénéficia de l’arrivée du chemin de fer. Mais le phylloxera et le mildiou des années 1870 dévastèrent le vignoble et causèrent beaucoup de souffrances aux petits propriétaires.
Durant la seconde moitié du 20e siècle la création d’une nouvelle coopérative, l’introduction de nouveaux cépages (en particulier la Syrah), l’amélioration des qualités et la subséquente transformation en AOC ont tous contribué au rétablissement de la situation régionale.

La Cave Coopérative et quelques propriétaires privés sont maintenant fort bien considérés non seulement en France mais aussi aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et dans d’autres pays européens. Un peu en dehors du village près du hameau de Saint-Etienne-les-Bains, une source, au début du siècle, attira probablement les premiers touristes qui vinrent profiter des bienfaits de ses eaux. A l’heure actuelle, une belle fontaine de pierre permet au consommateur un approvisionnement facile de cette eau.

 Montpeyroux : les chemins de l’histoire

 

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1 réponse

  1. Valy dit :

    Très envie de visiter

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